Les rapports du GIEC

Le GIEC est un regroupement de scientifiques dont l'objectif est de comprendre et quantifier le dérèglement climatique. Aujourd'hui ces rapports sont devenus une référence mondiale à la fois pour les gouvernements mais aussi pour l'opinion publique.

Le GIEC (Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) est un groupe de scientifiques et d’experts sur le climat créé en 1988 par le programme des Nations Unies pour l’environnement. Le groupe comprend des scientifiques de différentes nationalités et regroupe 195 pays différents.

❖ Quel est leur objectif ?

L’objectif du GIEC est de comprendre et évaluer le changement climatique, le mesurer et prévenir la population ainsi que les gouvernements de ses risques.

Pour cela, le GIEC publie des rapports scientifiques afin de présenter les résultats des recherches et trouver des solutions pour lutter contre le réchauffement climatique.

❖ De quoi est composé le GIEC ?

Le GIEC est composé de plusieurs groupes d’experts :

-Des experts spécialisés dans les recherches scientifiques.

-Des experts spécialisés dans l’aspect socio-économique : les conséquences économiques du réchauffement climatique et les répercussions sur les populations.

-Des experts spécialisés uniquement sur la question des émissions de gaz à effet de serre et les solutions pour les réduire.

❖ Combien de rapports ont été publiés par le GIEC ?

A ce jour, 6 rapports ont été publiés, en août 2021 le premier volet du 6e rapport a été révélé et en février 2022 le deuxième volet.

Chaque rapport est composé d’environ 2 000 à 3 000 pages s’appuyant sur des milliers d’études différentes. Les récents rapports du GIEC ont montré que toute hausse des températures au-delà des 1,5°C aurait un grave impact environnemental, économique et social sur les générations à venir.

❖ De quoi est composé un rapport du GIEC ?

Le processus de validation d’un rapport dure environ 2 ans. Un rapport est composé de plusieurs chapitres incluant des évaluations scientifiques, des explications sur la méthodologie employée et des résumés à l’attention des politiques et des particuliers.

 

https://www.observatoireclimat-hautsdefrance.org/

❖ Quel est l’impact des rapports du GIEC sur les décisions politiques ?

Les rapports du GIEC sont associés à la politique, en effet, les rapports doivent être validés par les représentants des gouvernements. Ils permettent d’aiguiller des décisions politiques environnementales, leurs résultats sont régulièrement repris par des hommes et des femmes politiques. Cependant, les rapports sont là pour recommander des solutions face au changement climatique, mais les gouvernements restent souverains de prendre tout décision.

Récemment, les rapports du GIEC ont montré qu’ils n’avaient pas seulement un impact politique mais aussi un impact social très fort, ils sont lus et pris de plus en plus au sérieux par la société, ce qui amène les gouvernements à prendre le sujet plus au sérieux.

Les scientifiques du GIEC dénoncent l’inaction des chefs du gouvernement face à la crise environnementale. Même si des efforts ont été réalisés, souvent il s’agit de solutions de court terme alors qu’il faudrait à ce stade revoir les méthodes de production et de consommation afin de rompre avec la dynamique actuelle. Si rien n’est fait, les scientifiques prévoient + 2.7°C d’ici la fin du siècle.

❖ Que dit le GIEC sur le réchauffement climatique ?

Le GIEC, à travers ses rapports a pour mission d’analyser l’ampleur du réchauffement climatique, identifier sa cause et chercher des solutions pour le limiter.

Selon eux, le réchauffement climatique a été fortement déclenché par l’intensification des activités humaines depuis le 19e siècle. Ils estiment que la trop forte concentration de CO2 dans l’atmosphère est responsable de l’élévation de 1 degré depuis le siècle dernier.

Le GIEC nous alerte sur le danger et les conséquences d’atteindre un réchauffement climatique de 2 degrés. Atteindre ce point fatidique serait lourd en conséquences pour le niveau de la mer, l’acidification des océans, la faune et la flore terrestre et maritime et sur les conditions de vie humaines.

❖ Que dit le GIEC sur la dégradation des ressources terrestres ?

La qualité du sol est indispensable au bon fonctionnement de notre écosystème, elle est à la fois une source et un puits de GES. La qualité du sol peut facilement se dégrader et met des milliers d’années à se régénérer. Le développement de l’agriculture intensive depuis le siècle dernier et l'utilisation de produits chimiques dans les cultures, accompagnés du réchauffement climatique, ont fortement diminué la qualité du sol. Cette dégradation de la qualité du sol entraîne à la fois des conséquences sur la faune et la flore mais aussi sur la santé des populations. En effet, lorsque la terre est trop dégradée elle offre moins de denrées aux hommes voire plus du tout ce qui peut entraîner une insécurité alimentaire sévère. Ainsi, préserver la qualité du sol relèverait d’un enjeu vital pour l’Homme.

Un exemple de la conséquence du réchauffement climatique sur la qualité du sol : depuis quelques années on observe la multiplication et l’intensification d’épisodes de pluie accompagnés par la formation de grêlons de plus en plus gros ce qui a pour effet de détruire les cultures et réduire considérablement la qualité de la terre.

 

❖ Que disait le rapport du GIEC en 2018 ?

Selon les estimations, si le réchauffement climatique continue d’augmenter dans cette dynamique, on risquerait d’atteindre 1,5°C de réchauffement d’ici 2030 et 2°C d’ici 2100 ce qui aurait des conséquences irréversibles sur la planète. C’est pourquoi les experts du GIEC tentent de sensibiliser les gouvernements à prendre des décisions afin d’éviter que ce scénario catastrophe se produise.

D’ores et déjà, en 2022, nous pouvons voir des conséquences du réchauffement climatique comme la fonte des glaces entraînant l’élévation du niveau moyen de la mer et la disparition de certaines espèces animales. Mais aussi, plus près de chez nous, des épisodes de canicule de plus en plus longs et intenses, des périodes de sécheresse, de plus en plus de départs de feux de forêt et des épisodes de pluies intenses entraînant des glissements de terrain.

 https://www.lepoint.fr/

❖ Que dit le rapport du GIEC de 2022 ?

Récemment, le deuxième volet du 6e rapport du GIEC a été révélé en février 2022, là encore, toujours aussi alarmant sur les conséquences du réchauffement climatique. Ce rapport est plus pessimiste que les autres car les scientifiques affirment que les conséquences de la dégradation de l’environnement se feront ressentir plus vite que prévu.

D’ores et déjà, le rapport affirme que des effets irrémédiables sont déjà observables et vont bouleverser la vie de millions de personnes. L’insécurité alimentaire risque d’être un des fléaux majeurs de ces prochaines années. Les ressources en nourriture et eau vont drastiquement diminuer dans certaines régions du monde comme en Asie et Afrique ce qui risque d'entraîner des mouvements migratoires très importants. Déjà plus de 3 milliards de personnes vivent dans des situations précaires dues au changement climatique.

La population connaîtra l’émergence de nouvelles maladies et épidémies notamment dû à la fonte des glaces menaçant de libérer certains microbes inconnus encore des scientifiques mais aussi à cause de la pollution de l’air multipliant les cas de cancer et maladies cardiovasculaires.

Enfin, le rapport estime qu’un tiers des espèces animales et végétales serait voué à disparaître d’ici 50 ans ce qui risque de fortement déséquilibrer les écosystèmes.

 

https://www.rts.ch/

❖ Quelles sont les solutions préconisées dans le rapport du GIEC ?

Le GIEC recommande plusieurs actions environnementales afin d’atténuer le changement climatique mais surtout permettant de s’adapter aux enjeux du développement durable.

-Une des premières solutions serait de mettre en place une agriculture à la fois respectueuse de la faune et la flore mais aussi permettant d’assurer la sécurité alimentaire des populations à venir.

-L’importance de préserver les forêts et les écosystèmes naturels ce qui permettrait de réguler la quantité de carbone dans l’air et le sol.

-Les entreprises doivent adapter leur production, éviter le gaspillage de ressources mais surtout investir dans des ressources renouvelables. Limiter au maximum l’utilisation d’énergies fossiles comme le charbon et le pétrole et utiliser plutôt l’hydroélectricité, l’éolien…

-Mettre en place des techniques naturelles permettant de réguler les émissions de CO2 et d’éliminer du dioxyde de carbone avec la plantation d’arbres supplémentaires.

-Sensibiliser les individus sur les petits gestes qu’ils peuvent faire à leur échelle. Les inciter à prendre conscience de leur empreinte carbone et de l'importance de consommer autrement. Par exemple adopter un régime alimentaire avec moins de viande, utiliser davantage les transports en commun dans la mesure du possible, limiter le gaspillage alimentaire…

En bref : 

https://www.carenews.com/

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source de la photo de couverture : https://fr.irefeurope.org/

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