.png)
Selon les scientifiques, la population mondiale ne cessera d’augmenter au cours des prochaines décennies jusqu’à atteindre le seuil symbolique des 10 milliards d’habitants sur Terre d'ici 2050. Parallèlement, les ressources hydrauliques devraient diminuer de 33% d’ici 2040. Il faudra donc trouver des solutions pour nourrir une population toujours aussi importante.
Le régime végétarien est une des solutions préconisées par les scientifiques permettant à la fois de parvenir à nourrir une population croissante mais aussi de limiter l’exploitation des ressources non renouvelables et de réduire les émissions de GES provenant de l’élevage intensif.
- La France, une puissance agricole ?
La France est un pays encore très agricole, la majeure partie de notre alimentation provient de notre agriculture. Afin de nourrir sa population, les agriculteurs français exploitent en tout 26 millions d’hectares. L’agriculture et la transformation des ressources en alimentation émettent des quantités de gaz à effet de serre non négligeable. Entre l’utilisation de produits chimiques pour le sol, et la quantité d’énergie nécessaire pour le fonctionnement des machines agricoles : l’impact environnemental est très important.
L’agriculture intensive est encore une façon répandue de produire des denrées agricoles dans les pays occidentaux. Il s’agit d’un système de production agricole caractérisé par un usage excessif d'intrants chimiques afin de maximiser les récoltes. Ce mode de production est très critiqué car il fragilise la faune et la flore et est responsable de la pollution des eaux, des sols et de l’air, en plus de dégrader la santé des consommateurs et des agriculteurs. De nos jours, de nouvelles techniques agricoles voient le jour avec l’objectif de respecter davantage les ressources environnementales mais aussi d'économiser l’énergie.
- Existe-t-il un lien entre l’écologie et l'alimentation ?
En France, l’agriculture est responsable de plus de 20% des émissions de GES, que cela soit dû aux techniques agricoles employées, à la transformation des aliments, à leur acheminement vers les grandes surfaces, à leur stockage ou encore à leur conservation.
Notre mode de consommation y est aussi pour quelque chose, en effet, depuis plusieurs décennies, notre façon de nous alimenter a drastiquement évolué et malheureusement au détriment de la protection de l’environnement.
Notre alimentation est bien plus riche, plus variée que ce que pouvaient manger nos grands-parents. Nous mangeons davantage de calories, de glucides, de protéines animales, de produits transformés et d’aliments provenant d’autres pays. Cette alimentation plus riche a d’abord des conséquences sur la santé des individus : de plus en plus de personnes présentent des troubles alimentaires, souffrent de surpoids, d’obésité et ont donc plus de risque d’avoir des maladies chroniques, du diabète et des maladies cardiovasculaires.
Ce mode de consommation a ensuite des conséquences sur la planète. On en vient à élever davantage d’animaux que nécessaire, à produire plus même si cela revient à négliger la qualité des aliments, à importer des produits hors saison afin de satisfaire la consommation de masse.. Ces habitudes alimentaires ont donc de lourdes conséquences sur la planète.
- L’agriculture et son impact sur les ressources hydrauliques :
Que cela soit en France ou ailleurs dans le monde, l’agriculture est très consommatrice d’eau. Il faut 5 milliards de m3 d’eau par an pour subvenir aux besoins de l’agriculture. Que cela soit pour la production de certains légumes, de fruits ou de la viande. Pour donner une échelle de valeur : la production de seulement un seul kilo de viande nécessite entre 15 000 et 20 000 litres d’eau contre 1 500 litres d’eau pour la production d’un kilo de blé et 25 litres d’eau pour un kilo de salade.
Cependant, il existe plusieurs types de régime alimentaire avec un impact sur notre environnement et notre santé qui diffèrent. Les scientifiques s’accordent à dire que les régimes à base de plantes et de légumes avec une faible consommation de viande et de produits issus de la mer seraient en fait les meilleurs régimes alimentaires à la fois pour nous et pour la planète.
- Qu’est-ce qu’un régime végétarien et végétalien ?
Une personne adoptant un régime végétarien exclut de son alimentation tout aliment provenant des chaires animales : la viande rouge, la viande blanche, les poissons et les fruits de la mer. Il existe plusieurs formes de végétarisme, par exemple certaines personnes consomment quand même du poisson mais pas de viande, ce sont des pescétariens.
Un régime végétalien ou vegan vise à exclure de son alimentation la viande, le poisson et les fruits de mer, tout comme le ferait un végétarien, mais également les produits issus de l’exploitation animale comme le lait, les œufs, le miel… Au-delà de leur manière de s’alimenter, les vegans refusent également de porter des vêtements utilisant de la peau d'animaux ou de la fourrure. Ils militent également contre l’exploitation des animaux dans les zoos et les cirques. Pour résumer, ce n’est pas qu’un régime alimentaire mais un mode de vie particulier basé sur le bien-être animal.
Ce type de régimes est généralement adopté par des individus sensibilisés aux questions de la maltraitance animale mais aussi aux questions écologiques, conscients que le fait de continuer à manger de la viande en de telle quantité représente un énorme coût pour la planète. Mais aussi, ils peuvent être adoptés par des personnes refusant de manger de la viande par goût, pour des raisons de santé ou religieuses.
- Pourquoi ces régimes là sont-ils plus respectueux de l'environnement ?
Les régimes alimentaires les moins polluants pour la planète seraient les régimes où il y aurait le moins de consommation de viande, de produits de la mer et de produits laitiers au détriment d’une consommation basée sur les céréales et les végétaux. Il s’agit donc des régimes végétariens et végétaliens.
En effet, la FAO indique que les émissions de GES provenant uniquement de la production de viande et de produits laitiers représentaient 15% des émissions totales dans le monde. Ainsi en adoptant un régime alimentaire moins carnivore, on pourrait réduire de moitié les GES émises à cause de notre alimentation.
Une personne adulte moyenne ayant un régime alimentaire omnivore, consommant autant de la viande que de végétaux, émet environ 2 kg de co2 pour 1 000 calories tandis qu’une personne étant végétarienne n’en émet que 1.5 kg.
- Est-ce que le végétarisme et le végétalisme sont dangereux pour la santé ?
Et bien, contrairement à ce que l’on pourrait penser : non, ces régimes là ne sont pas dangereux et seraient au contraire bons pour la santé. Selon plusieurs études américaines, les personnes ne mangeant pas de viande ni de poisson seraient en meilleure santé que celles qui en mangeraient. En effet, manger trop de viande présenterait des risques plus élevés d’avoir du diabète, un cancer et des maladies cardiovasculaires.
Afin de comprendre l’impact des régimes alimentaires sur la santé, les scientifiques s’intéressent aux biomarqueurs : ce sont des éléments biologiques présents dans le sang et l’urine permettant aux scientifiques d’analyser si l’individu est en bonne santé ou pas. La présence de certains biomarqueurs leur indique si la personne est plus susceptible de contracter une maladie chronique liée à l’alimentation. Les biomarqueurs ont permis aux scientifiques d’analyser l’effet du végétarisme et du végétalisme sur la santé des individus. Selon leur résultat, les végétariens auraient une meilleure santé que les autres leur permettant d’éviter un peu plus la contraction de certaines maladies.
Pour vous donner quelques chiffres : selon les scientifiques, une consommation excessive de viande augmenterait de 24 % le risque d’avoir un cancer du côlon, du foie et du pancréas. Consommer trop de viande c’est aussi le risque d’avoir un taux de cholestérol plus élevé que quelqu’un qui mangerait rarement de la viande.
- Est-il possible d’allier alimentation et écologie ?
Face au constat posé par les scientifiques, de nombreuses associations écologiques comme WWF encouragent et sensibilisent les consommateurs à se tourner vers des modes d’alimentation plus écologiques et plus sains.
L’idéal serait de sensibiliser les individus à consommer moins de viande et plus de légumes, de fruits et de produits à base de céréales.
L’accent doit aussi être mis sur la consommation de produits saisonniers et locaux, en effet, l’importation de fruits exotiques comme les mangues, les fruits de la passion contribuent énormément à la dégradation de l’environnement.
- Quelques conseils pour manger mieux et plus écolo :
1. Eviter de manger des produits riches en calories mais pauvres en nutriments, comme des sodas, des jus de fruits industriels, des gâteaux industriels… En plus de rien nous apporter en termes d’énergie pour la journée, ils contribuent à dégrader l’environnement et notre santé si nous en mangeons trop.
2. Réduire la consommation de produits d’origine animale, pour la planète mais aussi pour notre santé. Sans forcément supprimer ces aliments là de notre quotidien, pourquoi ne pas remplacer de temps en temps le lait de vache par du lait d’amande ? Il est aussi possible de compenser la consommation de viande avec des produits riches en fibres.
3. Lutter contre le gaspillage : organiser ses courses et planifier ses repas permet d’acheter l’essentiel et d’éviter d’acheter en trop grande quantité et de prendre le risque de gaspiller certains aliments.
4. Manger des produits de saison afin de promouvoir l’économie locale, de soutenir nos agriculteurs mais aussi réduire l’impact de notre consommation sur la planète. Cela permet également d’adapter notre alimentation en fonction des besoins du corps tout en s’assurant de manger des produits de qualité.
5. Acheter en vrac afin de limiter au plus les emballages plastiques superflus.
6. Penser à trier et recycler ses déchets alimentaires.
Sur l’application mobile Resilience Green, L’intendance est disponible comme alternative d’achat responsable. Avec cette épicerie, vous pourrez consommer vos produits en direct producteur, avec une absence totale d’emballages plastique.
