❖ Qu’est-ce que l’empreinte carbone ?
L’empreinte carbone est un indicateur permettant de mesurer la quantité de gaz à effet de serre émise dans l'atmosphère. Elle permet d’évaluer l’impact des activités humaines sur la planète. Cet indicateur permet de se rendre compte de la responsabilité des activités humaines sur le réchauffement climatique. C’est donc un indicateur clé permettant de se sensibiliser au développement durable.
❖ L’empreinte carbone, un indicateur reflétant les modes de vie humains :
L’empreinte carbone est un indicateur complet, il peut s’appliquer à un individu, une entreprise ou à un territoire donné.
Au cours de sa vie, l’individu émet une certaine quantité de dioxyde de carbone dans l’air en fonction de ses choix de mode de vie et de consommation. Une personne vivant en France dans une grande ville n'émettra pas les mêmes quantités de GES qu’une personne vivant dans une campagne en Chine par exemple. L’empreinte carbone de l’individu est fortement liée à ses habitudes de consommation, la façon dont il se déplace au quotidien, son régime alimentaire et le type de logement qu’il occupe.
Par exemple, une personne utilisant sa voiture quotidiennement même pour de très courtes distances aura une empreinte carbone plus élevée que quelqu’un qui utilise les transports en commun. Une personne mangeant beaucoup de viande, des fruits et légumes importés aura un score carbone plus élevé que quelqu’un qui mange moins souvent de la viande et privilégie des fruits et légumes locaux et de saison.
❖ Peut-on parler d’empreinte carbone pour mesurer l’impact de la production d’une entreprise sur l’environnement ?
Oui, mais on parlera plutôt d’un bilan carbone, c’est un indicateur développé par l’ADEME servant à mesurer les émissions de CO2 dans l’atmosphère par une entreprise. Cela permet à l’entreprise de prendre conscience de son impact environnemental et surtout de modifier ses techniques de production afin de réduire son empreinte carbone.
Pour une entreprise produisant un bien ou un service, l’indicateur va mesurer l’ensemble d’émissions depuis la conception du produit jusqu’à sa distribution et son recyclage (s’il s’agit d’un bien).
Lorsque l’on regarde les scores carbones des pays comme la France et le Royaume-Uni, en prenant en compte les émissions des entreprises, on trouve que ceux-ci sont plus bas qu’en Chine ou en Inde : tout simplement car les pays développés délocalisent leur production dans des pays en développement car les normes environnementales et sociales dans ces pays-là sont moins exigeantes qu’en Occident. Afin de ne pas avoir une vision biaisée de cet indicateur, il est préférable de le comparer avec les émissions de GES par habitant : un habitant des Etats-Unis émet beaucoup plus de CO2 qu’un habitant en Chine.
❖ La situation de la France en quelques chiffres :
En 2021, le ministère de la transition écologique estimait l’impact carbone moyen d’un français à 9.9 tonnes de CO2.
Le principal poste émetteur de CO2 en France sont les transports, cela représente 2.9 tonnes de CO2. En effet, 80% des voyages s’effectuent en voiture, le trafic routier émet le plus de GES suivi bien sûr du trafic aérien là encore très polluant.
❖ Empreinte carbone et empreinte écologique, est-ce la même chose ?
Non, ce n’est pas la même chose, l’empreinte écologique est un indicateur permettant de mesurer la pression qu’exerce un individu sur les ressources disponibles sur la planète. L’indicateur mesure le nombre d’hectares nécessaires pour subvenir aux besoins de l’humanité. L’objectif de cet indicateur est là encore de faire prendre conscience de l’impact de l’Homme sur la planète et de trouver des solutions pour agir contre le changement climatique.
Souvent, les instituts de statistique utilisent l’empreinte écologique par pays pour montrer que plus un pays est développé, plus sa façon de produire et les habitudes de consommation font augmenter la pression sur les ressources de la planète.
L’empreinte écologique prend en compte : la surface bioproductive, c'est-à-dire, les ressources disponibles sur la planète comme l’eau, la terre et les matières premières et leur capacité à se régénérer en un an. Les activités humaines sont aussi prises en compte : la consommation de matières premières, les déchets et la quantité de GES émise dans l’air.
Ensuite, il suffit de diviser la surface bioproductive par le nombre d’habitants de la ville ou du pays en question. Le résultat obtenu nous permet de comparer la responsabilité des différents Etats dans la dégradation de l’environnement. Cela peut venir compléter l’indicateur de l’empreinte carbone à une échelle nationale.
❖ Qu’est-ce que le jour du dépassement ?
C’est un moment précis dans l’année où l'humanité a consommé entièrement les ressources disponibles de la planète qu’elle peut générer en un an. A partir de cette date-là, on dit qu’on vit à crédit sur les ressources, on les utilise au-delà de leur capacité à se régénérer.
Cette date apparaît dans l’année de plus en plus tôt ce qui est inquiétant. En 2022, elle a été atteinte le 28 juillet alors qu’au début des années 2000 c’était aux alentours du mois d’octobre. Pour ne plus vivre à crédit sur les ressources il faudrait 1.7 planètes, or nous n’en n’avons qu’une, donc la seule solution c’est de changer nos modes de consommation et de production.
❖ Quelles sont les solutions pour diminuer l’empreinte carbone dans la vie de tous les jours :
Premièrement, nous pouvons agir sur la manière dont nous nous déplaçons. Nous avons vu que les transports sont responsables en grande partie des émissions de CO2. Une alternative possible à l’utilisation d’une voiture à essence et diesel est la voiture électrique. Cependant, bien qu’elle n’émette pas de CO2, elle fonctionne avec une batterie qui à ce stade n’est pas encore recyclable. Ainsi, la solution de la voiture électrique reste assez mitigée.
Les autres solutions possibles seraient de privilégier dans la mesure du possible, les transports en commun pour de longs trajets et la marche ou le vélo pour les courts trajets. Pour les personnes non desservies par les transports en commun, pourquoi ne pas faire du covoiturage ? Cela réduirait le coût de l’essence et par la même occasion les quantités de CO2 émises. Enfin, dans la mesure du possible là encore, privilégier le voyage en train plutôt qu’en avion car l’empreinte carbone d’un voyage en avion est très élevée comparé à un voyage en train.
Deuxièmement, nous pouvons aussi agir sur nos habitudes alimentaires. En France, l’alimentation représente un poste important d’émetteur de CO2. Une première astuce pour réduire son impact environnemental serait de consommer au plus des produits locaux et de saison. En effet, consommer des fraises en hiver voudrait dire que ces fraises là ont été produites dans un autre pays et qu’elles ont fait des milliers de kilomètres avant d’atterrir dans notre assiette. Ensuite, réduire sa consommation de viande permettrait d’économiser énormément d’eau et diminuer les émissions de CO2 drastiquement. Enfin, essayer de privilégier l’achat de produits en vrac sans emballage superflu, en plus d’être économique vous réduirez votre empreinte carbone.
Troisièmement, on y pense peu mais l’utilisation des ordinateurs, des téléphones et d’internet jouent aussi un rôle dans la consommation d’énergie et les émissions de CO2. En effet, lorsque vous changez d’ordinateurs et de téléphone, pensez à les déposer dans une déchetterie traitant de ce type de déchet, ou alors redonnez-le dans le magasin où vous les avez achetés afin qu’ils soient reconditionnés.
Resilience, une application qui va vous donner toutes les clés en main pour avoir un impact positif et réel sur la planète :
L’application Resilience Green va vous permettre de prendre conscience de l’impact de vos dépenses en calculant votre empreinte carbone à l’aide d’un algorithme. Pour cela, vous devez d’abord relier vos transactions bancaires sur l’application. Vous aurez à votre disposition une liste de magasins et de market place vendant des produits écoresponsables. Resilience vous donne toutes les cartes en main pour rendre votre consommation plus responsable, c’est à vous de jouer à présent !
source de la photo de couverture : https://naeco.com/
